Ce jeudi 14 mars, Gabriel Attal, premier ministre, accompagné de Mme Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, étaient en Eure-et-Loir au Collège Mathurin Régnier à Chartres. Cette visite a été l'occasion d'échanges avec les élèves et la communauté éducative, ainsi que d'une visioconférence avec l'ensemble des chefs d'établissements scolaires.
L’établissement compte 560 élèves, incluant une Segpa et un dispositif Ulysse dédié aux élèves en situation de handicap. Parmi ce groupe scolaire, la présence de 22 élèves participant à un échange Erasmus en Estonie illustre l'ouverture internationale de l'école.
Lors des échanges, le coordinateur du dispositif Ulysse a pris la parole pour mettre en lumière les progrès réalisés par les élèves les plus vulnérables grâce à des projets artistiques, notamment en collaboration avec le théâtre de Chartres.
Vers une éducation plus inclusive
« Ce n’est pas l’objet de ce déplacement mais je crois beaucoup au théâtre pour la mémorisation et l’estime de soi. Je suis à fond là-dessus », déclare enthousiaste le Premier ministre. Cependant, des inquiétudes ont été soulevées quant à la pérennité de ces projets.
« Nous nous interrogeons sur la pérennité de ce type de projet en raison de la restructuration du groupe classe au profit du groupe de niveau », partage un enseignant. Son collègue confie quant à lui sa crainte des moyens financiers à cause des formations liées à la réforme, particulièrement pour les profs de mathématiques et de lettres.
À ces interrogations, Gabriel Attal a tenu à rassurer les professionnels de l’enseignement, inscrivant cette visite dans le cadre du "choc des savoirs" et exprimant sa conviction quant à l'efficacité des nouvelles mesures, notamment la mise en place de groupes de niveau. Une discussion informelle entre le Premier ministre et la ministre de l'Éducation Nationale a également révélé des informations sur la mise en œuvre imminente de demi-groupes pour les élèves en difficulté, notamment pour les cours de mathématiques et de français, bien que des décrets officiels soient nécessaires pour cela.
Cette visite a également été l'opportunité d'évoquer les nouveaux programmes scolaires prévus pour les classes de 6ème à la rentrée 2025, témoignant d'une volonté de modernisation et d'adaptation aux besoins éducatifs actuels.
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