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Escroquerie bancaire : 35 000 euros volatilisés, un couple dénonce des failles de sécurité de leur agence




 Escroquerie bancaire : 35 000 euros volatilisés, un couple dénonce des failles de sécurité de leur agence


À Magny, Laetitia et Benjamin se retrouvent dans une situation dramatique après avoir été victimes d’une fraude bancaire. Leur projet d'agrandissement de maison est suspendu suite au détournement de 35 000 euros. Alors qu'ils avaient prévu de faire réaliser une extension bois pour leur domicile, les fonds destinés à l'artisan ont été envoyés sur un compte frauduleux. Le couple regrette l’absence de vigilance de leur banque CIC à Chartres

 

 

Tout avait pourtant bien commencé pour Laetitia, infirmière, et Benjamin, commercial, parents de quatre enfants. « Nous avions acheté la maison il y a dix ans, et avec l'arrivée de deux autres enfants, il nous fallait plus de place », explique Laetitia. L’agrandissement prévoyait une extension en bois, validée par la banque, et les travaux devaient débuter fin septembre. « Le maître d’œuvre nous a transmis une facture d’acompte, et la banque devait effectuer le virement pour des raisons de sécurité. »

 

Mais en juillet dernier, une escroquerie se met en place. Après avoir vérifié le RIB de l’artisan, la banque confirme par mail que le virement sera effectué. Cependant, l’argent n’arrivera jamais sur le compte de l'artisan, mais sur un autre compte frauduleux, probablement ouvert à l’étranger.

 

 

« Nous ne savons toujours pas comment le RIB a pu être validé malgré l'erreur », raconte le couple. « L'artisan a reçu un appel pour vérifier les informations, mais la conversation n'a pas permis de déceler l'escroquerie. » Après enquête, il s’avère que l’escroc a intercepté la facture envoyée par l’artisan en utilisant un logiciel sophistiqué. Ce logiciel a généré un second mail, identique au premier, mais avec des coordonnées bancaires modifiées, puis l’a envoyé au maître d’œuvre, créant ainsi la confusion.



Dans l'attente de solution, les travaux sont à l'arrêt et leur garage totalement ouvert

 

« Tout était identique, sauf le RIB. Nous n'avions aucun moyen de savoir que ce n'était pas la bonne facture », se désole Laetitia. Depuis, l’argent a disparu, et le compte frauduleux a été fermé peu après le virement.

 


 

Guillaume Lefevre, l’artisan à la tête de son entreprise depuis dix ans, n'a jamais connu une situation similaire. « C'est du stress et des soucis, on pense que ça arrive aux autres, mais finalement non », confie-t-il. « Cela met l'entreprise en grosse difficulté et crée un embarras pour les clients. J'ai toujours eu de très bonnes relations avec eux, et ce genre de situation ne facilite pas les choses. »

 

L’entrepreneur a également souligné la gravité de la situation : « Si les autres factures avaient été piratées, le total aurait atteint 150 000 euros. Si tout cet argent avait été intercepté et envoyé sur de mauvais comptes, ma société aurait probablement dû fermer. Je n'aurais pas pu me relever d'un tel montant. Aujourd'hui, je suis déjà dans le rouge. Heureusement, ma banque me soutient, mais la situation reste très tendue. »

 

Des recours limités et des travaux à l'arrêt

 

Face à cette situation, Laetitia et Benjamin ont tenté de se tourner vers la banque pour obtenir des réponses et des solutions. « La banque nous a proposé un nouveau prêt de 35 000 euros, mais cela ferait passer notre taux d’endettement à 44 %. » Une proposition inacceptable pour ces parents, qui voient leur projet d'agrandissement suspendu pour une durée indéterminée.

 

De plus, les conditions de vie dans la maison sont devenues difficiles. « Nous avons dû démolir le garage et la véranda en prévision des travaux, et les trois grands enfants se retrouvent maintenant dans une chambre de moins de 7 m² », décrit Laetitia. « Le bébé est toujours avec nous, et la maison est mal isolée. Le froid s'infiltre partout, et nous avons des inquiétudes pour cet hiver. »

 

 

Pour Laetitia et Benjamin, la banque CIC à Chartres porte une part de responsabilité. « Le directeur nous a expliqué que le RIB provenait d’une banque "à problèmes", mais aucune vérification plus poussée n’a été faite » s’indigne-t-elle

L'affaire a été signalée à la police, mais les victimes se sentent démunies. « Le commissariat nous a expliqué que ce type de fraude arrive très souvent, plusieurs fois par semaine. » Bien que des plaintes aient été déposées, les chances de récupérer les fonds semblent faibles, surtout après la fermeture rapide du compte frauduleux.

 

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