Châteaudun : le chauffeur du bus encourt 7 ans de prison après l’accident:
L'enquête sur l'accident de bus survenu à Châteaudun le 30 janvier 2025 progresse. Le parquet de Chartres a annoncé ce vendredi 31 janvier que la garde à vue du chauffeur avait été prolongée afin de poursuivre les auditions. L'homme affirme toujours qu'un véhicule tiers serait à l'origine de sa perte de contrôle, bien que les premiers éléments de l'enquête ne confirment pas cette version.
Les analyses toxicologiques, révélées en fin de matinée, ont détecté la présence de résine de cannabis à un seuil supérieur à 0,5 nanogrammes dans le sang du chauffeur. Ce taux ne correspond pas à une consommation passive, selon les autorités. De son côté, le conducteur assure ne pas avoir consommé de stupéfiants depuis décembre dernier et évoque une contamination passive due à la consommation régulière de sa compagne. Il indique qu'il lui arrive d'allumer ses cigarettes de cannabis et réserve son droit à une contre-expertise.
Un témoin possède une vidéo de l'accident
Les enquêteurs poursuivent l'audition des témoins, parmi lesquels un automobiliste circulant derrière le bus. Ce dernier disposait d'une caméra embarquée qui pourrait aider à établir les circonstances exactes du drame. Selon les premières investigations, l'analyse de cette vidéo ne confirme pas la présence d'un véhicule tiers au moment de l'accident.
Les services de la DREAL ont été mobilisés pour examiner les équipements du bus, notamment les ceintures de sécurité, afin de déterminer si elles étaient fonctionnelles et utilisées au moment des faits. Les données du chronotachygraphe, qui enregistrent notamment la vitesse du véhicule, ont également été préservées. Le bus avait passé un contrôle technique en fin d'année dernière.
L'examen médico-légal de la victime décédée est en cours à l'Institut Médico-Légal de Garches, et les résultats sont attendus dans l'après-midi.
Le chauffeur en détention provisoir
Le parquet de Chartres a annoncé la saisine d'un juge d'instruction dans l'après-midi. La qualification retenue est "homicide involontaire aggravé par la conduite après usage de stupéfiants" ainsi que "blessures involontaires aggravées", avec des interruptions temporaires de travail inférieures à trois mois.
L'enquête pourrait aussi chercher à identifier d'éventuels dysfonctionnements matériels ou la responsabilité d'autres parties. Les faits reprochés sont passibles d'une peine maximale de sept ans d'emprisonnement.
Le parquet a déclaré qu'il allait requérir le placement en détention provisoire du chauffeur. Il reviendra au juge des libertés et de la détention de décider, lors d'un débat contradictoire, si cette mesure est justifiée. Une nouvelle communication est attendue en fin de journée, à l'issue du défèrement.
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